chronique 7

C'est sur les connards que j'ai décidé de taper aujourd'hui.

Pour éviter tout malentendu entre vous et moi, chers lecteurs, qui bien plus nombreux que ma seule personne, et dont, j'en vois d'ici, certains, dont la carrure m'interdit à jamais la plus infime critique, se questionner sur mes propos, je ne vous vise aucunement.

C'est donc une "lettre ouverte" aux connards que je vous livre ce jour.

Je commencerai cependant, soucieux de dissiper les doutes que certains, se sentant injustement visés par mon redoutable-mais-très-directionnel-fiel, pourraient entretenir concernant ma diatribe, par une petite mise-au-point.

Ne sont pas concernés par la fin de ce texte (et je vous le promets, j'enverrai du pâté) les sous-catégories suivantes:

-les pédés et autres enculés (par respect pour ceux qui ont réussi l'exploit ultime de former un lobby gay au sein du F.N., et pour tous les autres, certes moins audacieux, que j'apprécie quand-même, ils se reconnaîtront).

-les enfoirés (eu égard à Coluche et à l'indiscutable contribution de nos chers artistes à la musique de variété caritative de merde).

-les blaireaux (j'ai un trop grand respect pour la faune et la flore).

-les têtes de con (là, c'est juste pour Dubosc, les autres sont tous morts).

-les abrutis (ne l'ayant fait exprès... je ne peux les blâmer).

-les crétins (pour la même raison).

-les nazes (à une lettre près, cependant).

-les trous du cul (car, en possédant un moi-même, je ne saurais écorcher ceux qui en sont dotés).

Ce point délicat à présent éclairci, j'enchaîne de mon acide plume azerty, plus décidé que jamais à en découdre enfin.

Vous, oui VOUS!, fieffés connards de la plus triste engeance! Je vous méprise du plus profond de moi, tel Fillon face à Copé, Villepin face à Sarko, Trierweiler face à Ségo, les islamistes face à un mauvais jambon en promo.

Certains diront: "ouais, ça balance vite-fait, on a vu pire comme défonçage...".

Je répondrai ceci: tout d'abord, veuillez châtier votre langage (je m'y applique moi-même, j'en attends donc autant de vous, et même si je ferme la parenthèse, je vous tiens à l'oeil!), ensuite faudrait voir à pas trop me prendre la chetron [terme élégamment désuet, mais j'aime bien écrire oldschool, de l'alexandrin au verlan, je vous épargne mon latin], car vous, simples lecteurs, si je vous donne ainsi la parole, c'est pas pour me faire emmerder, enfin, j'y arrive, je l'avoue bien à contrecoeur (tel un cycliste repenti), je suis un faux méchant, et ma bonté affable m'interdit formellement de trop pourrir les gens, fussent-ils de flamboyants connards assumés ou d'obscurs crypto-connards bien planqués, je les conchie tous, pour vous, un par un ou en groupe, en parfait gentleman.

Yvon Cannard

yvon.cannard@gmail.com