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Yvon Cannard - Connerimes et biles visées
1 février 2013

Chronique 3

Bonjour,

aujourd'hui, en manque flagrant d'inspiration, je ne sais sur qui taper (c'est pour cela que j'ai commencé par un affreusement banal "bonjour").

 

Pourtant, les candidats ne manquent pas, nombre de sinistres connards, de relous patentés, de pénibles crétins, peuplent quotidiennement nos insipides médias.

 

Je le sais, je pourrais embrocher Copé, mais il serait trop facile de le déboiter, évoquant simplement sa légitimité proverbiale et sa sincérité légendaire, sachant que, même à l'UMP, il est moins populaire que Jospin... Inutile, donc.

 

Je pourrais aussi enfler un nase de gauche (ils ont ça aussi en magasin, en plus c'est les soldes), mais, en piteux résistant que je suis, j'attendrai la libération pour les tondre (à part peut-être Ségolène, mais chaque chose en son temps).

 

Sinon, pourquoi ne pas dézinguer un hilarant humoriste bas du front (dans la profession on aime bien, c'est même presque un genre convenu), comme, par exemple, Dieudonné, Bigard ou Morano? Trop l'ont fait avant moi, ça ferait grave banal.

 

Et Marine Le pen? Dont la seule évocation me fait frémir, à l'instar d'un déporté constatant avec désarroi le faible confort de son wagon... Non, je la garde pour un autre jour, afin de ne point gâcher ma bonne humeur matinale.

 

Christine Boutin? Pas question, car moi qui me prétend "un vrai catcheur du verbe", mais également un gentleman de haute volée, me refuse à tirer sur quelque ambulance que ce soit.

 

Moi-même? Ca ferait trop ego-trip-artiste-maudit-automutilé (même si, je l'avoue, je cultive en secret une autosatisfaction qui frôle parfois les limites du raisonnable).

 

Toi qui me lis? Hors de question, par pur respect de ton honorable personne (et, comme tu t'en doutes bien, sans ironie aucune).

 

Donc , finalement, je crois qu'aujourd'hui je n'étrillerai personne, pas d'esclandre, nul conflit, je serai doux comme un agneau, cool comme Fonzie, bien moins acerbe que Drucker, etc... (j'arrête là, je sens que ça commence à vous soûler [Remarquez bien que je n'ai pas oublié l'accent cicronflexe sur le "u" de "soûler", preuve ultime, s'il en fallait, que je ne me fous pas de votre gueule]).

 

Pourquoi, d'ailleurs, dirais-je du mal d'artistes merveilleux comme Sardou (alors même qu'il y a peu, je lui mis un "+1" parce qu'il n'etait pas évadé fiscal), Johnny (lui, je ne sais trop pourquoi, sûrement l'âge) ou BHL (dont les désopilants ouvrages font, depuis des lustres, se retourner Descartes, Nietszche et consorts en mode essorage)?

 

Critiquer lourdement les questions débiles des journalistes du 20h, grassement payés pour demander benoîtement "alors, que ressentez-vous après cette médaille d'or?" ou nous envoyer un sujet palpitant, exhibant un grelottant pigiste, micro en main, sous la neige, nous narrant par le menu qu'il fait froid en hiver et qu'il faut être prudent sur les routes?

 

Pourrir à loisir d'obscurantistes réacs, tel Dassault, dont l'épatant catalogue pourrait éviter à l'Humanité de recourir à l'homosexualité pour disparaître à jamais de la surface du globe?

 

Tailler en pièces d'ignobles corrompus... par contre, là, je ne mets pas de noms (à la demande expresse de mon fort sympathique mais quelque peu angoissé avocat[J'ignore pourquoi mais il y tenait beaucoup, apparemment][J'ai eu beau batailler, il m'a même fait rayer Balkany!])?

 

Non, tout ceci serait bien trop infâme pour la pacifique et bienveillante personne que je m'efforce d'être.

 

Je garde donc mon fiel pour une prochaine chronique, espérant de tout mon coeur que vous ne me tiendrez point trop rigueur d'avoir manqué à mon devoir au cours de celle-ci.

 

Yvon Cannard

 

yvon.cannard@gmail.com

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Commentaires
Yvon Cannard - Connerimes et biles visées
  • Salut,et spécial dédicace à ceux qui se reconnaîtront: Je pourris les relous à coups d'alexandrins, je moisis les gros cons à l'ancienne mode, bien souvent occupé à leur botter le train, et même si mes mots peuvent sonner comme une ode. Y.C.
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