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Yvon Cannard - Connerimes et biles visées
28 février 2013

chronique 5

Mes bien chères ouailles, comme on disait encore il y a fort peu,

 

aujourd'hui, non, je ne boufferai pas du curé, ni même de la bigotte, à la jupe trop plissée pour un serre-tête trop bleu-pâââle (copyright Frédéric Mitterrand).

 

Non, aujourd'hui, c'est sur les moutons que j'ai décidé de cracher, les couvrant de mon fiel, les vouant aux gémonies (pour ceux qui ne connaîtraient pas le sens du mot "gémonies", demandez à la vieille dame au serre-tête bleu).

 

Mais pourquoi donc irais-je, moi qui, sans être végétarien, respecte profondément la nature et les bestioles qui la peuplent, m'attaquer ainsi verbalement a ces animaux, si doux, qui enchantent régulièrement, et à mon grand délice, mon délicat palais[je précise à l'intention des rares abrutis qui me lisent, mais je préfère que tout le monde suive, donc je précise, que je ne possède aucun autre palais que celui que mon anatomie, totalement ordinaire, m'offrit généreusement au jour de ma naissance]?

 

Eh bien parce qu'ils sont cons! Trop cons! Tous cons...

 

Evidemment, vous allez me dire: "c'est un peut court, jeune homme", et je ne contesterai nullement la deuxième proposition de votre auguste phrase, dont l'élégance le dispute à la puissance, bien qu'un peu repompée (big up pour mon pote EdmooOnd![il se reconnaîtra]).

 

Concernant la première, permettez-moi de développer: même si j'avoue être parfois un peu "con" moi-même, j'ai mes limites. Je sais dire "stop!", contrairement à ces gros enfoirés de moutons, accros à la connerie tant qu'aux verts pâturages.

 

J'explique: en quoi cela foutrait-il le "dawa" (comme on dit vulgairement chez les loups basanés d'outre méditerrannée) que certains sympathiques mais capricieux ovins officialisassent, en plein milieu du pré, devant leurs homologues plutôt hétéros. Que ces derniers, saisis de stupeur, alors qu'en train de paître, constatassent avec effroi cette erreur manifeste: une union, ne combinant point à la clé la serrure, alors même que nombre de gais caprins, bien plus ouverts d'esprit, et loins d'être Frigide, face à un pareil cas ne s'en offuscassent point (désolé pour les conjugaisons chelous, mais faut bien se lâcher un peu de temps en temps, académie française en force! pô-pô-pôôô!)?

 

Il s'agit là de connerie collective, et les loups, eux aussi, boguent à l'unisson.

 

Bon, là, j'en vois de loin, qui s'en viennent me dire (à lire avec une voix chevrottante, façon mamie serre-tête[je sais, c'est galère, mais faut y mettre un peu du vôtre aussi, faites un effort, merde, faut pas mégoter en ces temps de crise!]): "oui, d'accord, mais à ce compte-là, autant taper sur les loups, eux, ils sont sanguinaires, massacrent à tour de bras, se bouffent même entre eux, alors que nous, paisibles petits moutons, sommes, d'un commun accord, de gentils herbivores..."(là, il faut cligner des yeux comme une biche bien salope qui veut se faire plaindre).

 

J'objecterai ceci (sur un ton dont je vous laisse libre) à votre naïve constatation, larmoyants ovidés: "Il y eut durant des siècles, vous en souvenez-vous, certains de vos ancêtres, broutant tant au moyen orient, qu'aujourd'hui nulle herbe ni loup n'y subsiste, conduisant ainsi les hommes à se battre, eux, modestes pasteurs qui vous aimaient jadis, les transformant en loups", et la boucle est bouclée, et les bergeries désertes, car entre vous et moi, on fait une bonne récolte quand on a bien semé.

 

N'étant moi-même Esope, j'espère cependant que mes obscurs agneaux, même plus que grillés, furent à vôtre goût.

 

On se rappelle, on se fait un méchoui d'hérétiques quand vous voulez.

 

Yvon Cannard

 

Yvon.cannard@gmail.com

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Commentaires
Yvon Cannard - Connerimes et biles visées
  • Salut,et spécial dédicace à ceux qui se reconnaîtront: Je pourris les relous à coups d'alexandrins, je moisis les gros cons à l'ancienne mode, bien souvent occupé à leur botter le train, et même si mes mots peuvent sonner comme une ode. Y.C.
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