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Yvon Cannard - Connerimes et biles visées
3 mars 2013

chronique 6

Bonjour,

 

aujourd'hui, d'humeur guillerette, j'ai décidé du fumer du tocard. Mais attention, du bon, du lourd, du gros calibre, digne des meilleurs tromblons de l'armée malienne.

 

Je commence donc, en mode ciné, par un petit flashback...

 

Nous nous rencontrâmes sur une barricade, par un beau matin de mai. Tu étais jeune et fringuant, arborant fièrement une belle cravate bleue, brandissant une pancarte au slogant percutant: "Non à l'euro!". Et cette rencontre restera pour moi, et à jamais, inoubliable, car j'avais en effet, choisi ce jour-là la même couleur de cravate et le même slogan pour ma propre pancarte, aussi vindicatif qu'un bon vieux cégétiste au 1er mai venu.

 

De nos plus vifs slogans, nous nous époumonâmes, brandissant des pavés (de boeuf charolais, je précise, nous n'étions pas des hooligans), certains comme jamais de défendre cette unique et juste cause... le franc français!

 

Car celui-ci, plus que nul autre (j'évoque ici ses bien pâles cousins: CFA, pacifique, belge et même suisse) méritait d'être défendu pour ce qu'il est: le symbole ultime de notre glorieux passé... du bon vieux temps des colonies, heureuse pèriode, où des tribus de "francs" aux fort belles moustaches (oui déjà, à l'époque, de grande tradition), et aux charmantes haches, venus de si riantes mais pluvieuses contrées (aujourd'hui allemandes, pour votre information), nous envahirent amicalement, sans la moindre croix gammée (c'est fou comme l'ambiance peut changer d'un siècle à l'autre).

 

Puis, dès l'arrivée des CRS, comme un seul homme (certes, nous n'étions pas "hyper-nombreux", ça peut aider, mais nous l'osâmes!), nous détalâmes promptement et courageusement, déterminés à déguster un cornet 2 boules à république (ou était-ce à Belleville? Il se peut que je confonde, n'étant, tout comme lui, et de mon propre aveu, pas un habitué du métro ligne 1 [il faut dire, aussi, que je vous parle là du siècle dernier, d'un temps que les moins de 20 ans peuvent connaître, mais uniquement à condition de bien réviser leurs souvenirs d'enfant, et que ceux qui, agés de plus de 80 ans, alzheimer les aidant, ont massivement zappé]).

 

Depuis ce jour, que de chemin parcouru!

 

J'enchaîne donc avec mes voeux:

 

Cher Nicolas Dupont-Aignan [surtout depuis l'euro, preuve s'il en fallait, des redoutables méfaits],

 

tel Apollon sur son char, tu t'envoles vers la gloire!

 

Ne t'économisant JAMAIS, de maison de retraite en maison de retraite (où, soit dit en passant, on compte en anciens francs, mais chaque chose en son temps, comme dirait Rostand[1868-1918, pour les incultes], en plus ça fait fois 100, autant de militants, j'arrêtes les rimes en "an" [trop facile, c'est limite vulgaire, hors de moi!, maudit Barbelivien!]), visitant sans relâche de sinistres bourgades, dans lesquelles tu sût, par ta persuasion [désolé pour les hémistiches à répétition, mais à l'instar de toi-même et de mon pote Edmond, quand je suis chaud, je suis CHAUD!], obtenir sans effort d'élus des signatures et moult chèques en euros, bien dûment libellés.

 

En 2012, tu fus le 7ème homme! Laissant derrière toi, fortement dépitées, d'éligibles pointures, tels Jacques Cheminade ou Philippe Poutou [que j'embrasse au passage].

 

2013, sans nul doute, sera bien ton année, je vois d'ici la foule, qui venant te presser, appelle déjà à plus, et veut rembobiner, vers l'homo érectus...

 

Enfin, je te souhaite une bonne année 2013, et comme on dit chez toi, "en route vers l'an 2000!" (pour finir en rimant, comme dirait Emile: "c'était bien mieux avant, qu'en penses-tu Thérèse?").

 

Yvon Cannard

 

yvon.cannard@gmail.com

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Commentaires
Yvon Cannard - Connerimes et biles visées
  • Salut,et spécial dédicace à ceux qui se reconnaîtront: Je pourris les relous à coups d'alexandrins, je moisis les gros cons à l'ancienne mode, bien souvent occupé à leur botter le train, et même si mes mots peuvent sonner comme une ode. Y.C.
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